L'histoire de Ln 3

Auteur : Guzmud
Contributeur(s) : alexscott

Ln 3 est un nombre comme un autre au premier coup d'oeil c'est vrai, mais en s'intéressant un peu aux petites histoires dans la grande Histoire des mathématiques, Ln 3 est une véritable légende. Sa vie a été grandement mouvementée, prise dans la tournante d'une guerre plus que mythologique, et dont l'existence a été portée même au cinéma. Et comme vous l'avez compris, Ln 3 est de sexe féminin. Il existe quelques nombres masculins connus, comme Pi qui fut un pape bavard, et bien voici pour une fois un équivalent féminin.

Premier coup d'oeil


Quand on s'en approche, en ouvrant des ouvrages mathématiques ("S'initier au boulier en 10 leçons", par exemple) ou des dictionnaires, Ln 3 fait partie de la grande famille des logarithmes népériens, qui, d'après la légende, évitent comme la peste tout ce qui est pourboires ou cadeaux, ce qui leur vaudrait leur nom, mais nous nous écartons du sujet. Revenons donc à Ln 3 pour voir ce que nous pouvons savoir : est bien, essentiellement, nous pouvons dire que Ln 3 se rapproche de 1.09861229, donc quand on lui demande combien elle est, elle n'est jamais seule. Logique. Mais comme je l'avais précisé, la véritable histoire, les mystères de Ln 3 se cachent ailleurs ...



Un peu d'archéologie


Ln 3 a une véritable puissance mythologique que nous aborderons plus tard, d'abord concentrons-nous sur cet étrange nom. Ln viendrait, non seulement de sa radine famille, mais aussi d'un mot issu des langages primordiaux. Si on ce concentre sur le dictionnaire de son époque (il y a fort fort longtemps, au moins 5 siècle avant Jésus de Nazareth et l'invention du signe de croix), Ln signifierait torche ou lune, une lumière ou un feu pour faire rapide. Mais si on fouille un peu plus, et que l'on écoute les pères des pères des pères de nos ancêtres, ceux qui se trouvent à l'origine de notre généalogie (juste en-dessous du singe), Ln voudrait dire tourner, recouvrir ou courir. Bon cela nous renseigne peu en vérité, si ce n'est que Ln 3 est vielle, très, et a connu la jeunesse des mathématiques qui la rendirent célèbre.

Sinon arrêtons-nous un instant sur 3. A l'origine d'ailleurs, Ln 3 fut Ln Sparte, mais le sens de ce nom reste encore incompréhensible. Donc 3 fut, car 3 exista mais fut détruite, une grande et forte place qui devint un mythe avant d'être retrouvée, d'abord dans les légendes au moyen-âge, puis dans des cahiers d'écoliers en 1870. 3 était reconnue par tous, y compris des barbares 1, et fut même admirée et chantée par de nombreux poètes. Elle attira néanmoins les foudres d'autres places (car l'art mathématique en possède en grands nombres, une géographie non-exhaustive contiendrait Zéro le centre du monde, Eldorado la cachette du nombre d'or, ou Gogol le moteur de recherche qui est grand mais n'attends jamais l'infini), ce qui entraînera sa perte dans "La Guerre de 3" (une trilogie bien sûr).

La mythologique Ln 3


Après une présentation rapide de la situation, voici un court résumé de la vie de Ln 3, sa vie mythologique, qui mérite d'être racontée ici comme dans nos livres de mathématiques. Ln 3 est la fille de Léda, femme du roi de Sparte, mais pourrait être l'enfant de Dionysos ou de Zeus (comme quoi, le don de sperme existait déjà à l'époque). Ln 3 était magnifique, voici un point sur les-quelles toutes les légendes s'accordent, malgré son côté un peu longuet à épeler son nom (un, virgule zéro-neuf-huit-six-un-...).

Sa vie commence, quasiment prophétiquement, par un enlèvement. Ce fut Thésée qui s'en charga, mais Ln peu convaincue, s'enfuit à la première occasion. Néanmoins, elle y gagna une sulfureuse réputation et rapidement tous les nobles gras (avec de la graisse donc) lui demandèrent sa main, ce qui fit courir de grands bruits dans le petit monde des mathématiques, qui tient au final dans un cercle trigonométrique. Parmi eux se trouvaient Ulysse, Patrocle et Ajax (qui est autonettoyant). Néanmoins, elle se contenta de Ménélas, avec qui elle vécut à Sparte et eut une fille Hermione (qui se mettre à la magie).

Le temps passa et arriva la ville-lumière, Paris, dans le brillant monde des légendes mathématiques. Comme de nombreuses femmes, et nombres mathématiques féminins, Ln 3 l'apprécia et resta, de gré ou de force, à ses côtés. Ce fut son second enlèvement. Paris, l'emmena alors à 3 (la fameuse place, situé vers pi/3 dans le cercle trigonométrique qui délimite les frontières du monde mythique des mathématiques), et l'y installa comme un trophée. Tout aurait pu finir, mais le concept d'happy end n'ayant pas encore été inventé, les chiffres grecques, avec digamma, sampi ou ios, mais aussi tous les prétendants de Ln 3 et de nombreux héros (Ajax en flacon ou Patrocle et son copain Achille), se dirigèrent vers 3.

Advint alors une grande bataille où Hector accomplit l'équation Patrocle=0, où de nombreuses troupes de 3 divisèrent les envahisseurs, et où de grandes inéquations restèrent insolubles (nous étions à l'origine des mathématiques, un âge d'or certes, mais limité). Finalement, n'ayant aucun concept de guerre, les agresseurs décidèrent d'utiliser un cheval géant, nommé cheval de 3 désormais (qui a de nombreux enfants en informatique soit dit en passant). La ruse fonctionna, et 3 chuta. Pendant plusieurs années, les enfants apprirent qu'après 2 se trouvait 4, et rien d'autre (ce qui expliqua les grandes erreurs du moyen-âge et des rumeurs ahurissantes comme la terre plate ou le géocentrisme). Finalement Ln 3 revint à la maison, auprès de son époux et de sa fille, et ici la légende s'arrête.

De nos jours


Voici donc l'histoire de Ln 3, la mystérieuse et belle Ln 3 qui provoqua une guerre en son nom. Le temps est passé et les légendes sont perdues. Aujourd'hui le nombre d'or ou pi eux-mêmes n'intéressent plus grand monde, pas plus que les cartes philosophiques. Néanmoins Ln 3 laissa une marque dans notre vocabulaire, pour commémorer à jamais sa beauté : la poire belle-Hélène (et oui, elle était quand même assez poire la madame, mais on lui pardonne).

...


Je sais, je vais aller me coucher, n'empêche c'est de l'art tout ça :)


Guzmud

Commentaire de alexscott :Jeudi 12 Juin 2008 - 22:49)

ca me manquait les articles comme ca =)

Commentaire de Hivi :Jeudi 12 Juin 2008 - 23:06)

j'adooorrreee ^^

Commentaire de Gyom :Vendredi 13 Juin 2008 - 00:00)

Mon article préféré, j'ai mit un peu de temps à comprendre "Ln 3", mais les grecs m'ont aidés :D

Guz je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiime

Sérieusement du grand art :D

Commentaire de Kia :Vendredi 13 Juin 2008 - 07:17)

oué l'es pas mal du tout celui la, i like it !

Commentaire de Titi-fr :Vendredi 13 Juin 2008 - 08:04)

très très bon... j'adore aussi !

Commentaire de bourvil :Vendredi 13 Juin 2008 - 09:23)

rien compris

Commentaire de Hivi :Vendredi 13 Juin 2008 - 09:40)

Ln c'est une fonction mathématique, en l'occurence la c'est Ln 3, en phonétique èlèn de 3 (Hélène de Trois).
A toi de comprendre le reste ^^
(Ralala ces littéraires ...)

Commentaire de bourvil :Vendredi 13 Juin 2008 - 10:36)

ah ok merci

Commentaire de peRf :Vendredi 13 Juin 2008 - 11:08)

O_O'

Guz t'es un malade.

Commentaire de Zejabel :Vendredi 13 Juin 2008 - 12:11)

Oo waouw ...?

Commentaire de Callista :Vendredi 13 Juin 2008 - 13:03)

pas mal cet article ^^

Commentaire de bcrevette :Vendredi 13 Juin 2008 - 13:40)

On pourrait pas faire une section spéciale pour les articles décalés de guz ?
(gg guz ^^)

Commentaire de Galette :Vendredi 13 Juin 2008 - 19:28)

É-norme ! Je ne connais même pas la fonction, mais quel article ! On attend Pi 7 ?

Commentaire de BuD0KaI :Vendredi 13 Juin 2008 - 20:05)

lol quel fou c'guz

Commentaire de Im_a_Player :Lundi 16 Juin 2008 - 09:48)

lol guz t'es dingue ^^
mais gg pour l'article :p fallait le faire ^^

Commentaire de ProZeratul :Mardi 17 Juin 2008 - 16:14)

C'est Ln23 même

Commentaire de Berezina :Mercredi 25 Juin 2008 - 05:38)

Un univers hybride et difforme entre Laspalès et Chevalier et Raymond Devos.

C'est tout à fait désopilant, difficile de prétendre le contraire.
Frappé comme une bonne tequila et un peu fouillé, mine de rien ; on voit que l'auteur n'a pas dormi pendant tous les cours de maths et qu'il dispose d'autres ouvrages littéraires et historiques à la maison hormis les manuels de jeux vidéo. C'est l'évidence.

Blindé de jeux de mots parfois lourds et de références plutôt prévisibles ( Ajax, par exemple ) tout en conservant une homogénéïté dans l'absurde et un fil conducteur, cette petite chronique m'a fait passer un agréable moment.

On regrettera tout de même certains accès spasmatiques de mièvrerie, comme l'illustre la dernière parenthèse du texte entre autres, qui flétrissent l'ensemble à intervalles ( trop ) réguliers. Comme autant de scaries qui font décroître la valeur du diamant.

Cependant l'intention n'a pas à rougir d'elle-même et son déploiement fait bloc, lui aussi mené de façon mathématique de son introduction en A jusqu'à la conclusion qu'il trouve en B.
Comme quoi la logique, sous une certaine forme et correctement manipulée, est apte à soutenir les productions les plus burlesques.

Concernant la forme, la syntaxe est de très bonne facture, facilite l'immersion et prend le lecteur par la main dès l'entame ; le vocabulaire est très adéquat et on ne s'ennuie pas.
C'est sans doute là le plus important, sûrement pas le plus aisé.

J'ai cru voir une faute et c'est bien le diable s'il y en a deux.


Je mets un B+ à l'homme non-moderne.

;)